„Le Printemps des Poètes” se celebrează de două decenii la Paris, dar şi în România. În 19 martie, în cadrul proiectului Scriitori şi liceeni, doream să organizăm o întâlnire între elevii Colegiului Naţional „Vasile Lucaciu” şi poeţi maramureşeni, membri ai Uniunii Scriitorilor din România, ale căror texte au fost traduse în limba franceză. Printre invitaţi, speram să-i avem alături de noi pe George Achim, Florica Bud, Alexe Gavril Bâle, Gheorghe Mihai Bârlea, Elena Cărăuşan, Vasile Morar, Vasile Muste, Ioana Ileana Şteţco, Rodica Dragomir, Betty Kirchmajer. Ulterior, textele vor fi editate într-un volum coordonat de Aneta Făzăkaş şi Daniela Sitar-Tăut. Cum întâlnirea nu a mai putut avea loc, ne-au rămas, deocamdată, doar textele traduse de ei… (Daniela Sitar-Tăut)
La ville
Gheorghe Pârja
la ville – monotone dragon
baigné sous pluies de réglisses
bassin nocturne à des petites tâches
et des sentiments d’or
c’est le sommeil de la rue humide de la lune
et par les illusions le gèle grince
on chuchote des miracles dans l’obscurité
pour que les grains craquent leur mystère
on entend encore des rumeurs pâles
et les rues deviennent fluides
comme le brouillard passe par le miroir
des ces matins candides
(Valentina Sălăgean, XII H)
Déjà septembre
Florica Bud
Si tu pars
cela signifie que l’automne est venu trop vite,
je n’ai sous la main que le mot,
seul le mer du sel de la larme, grande.
Pulse-t-il
son sang et il passe son ombre par nous,
par les parents, sous la terre,
par les branches, par pierre, par racines.
L’oeil
il voit dans le soleil l’image du tournesol,
et à la main une branche feuillée
il arrache le temps on visage de seconde.
Le soir
Les pictographes audacieuses viennent à la dérobée
dans la maison de l’ombre ils se déshabillent
les calmes mots, signer d’air.
Mon temps
Elena Cărăuşan
Mes attentes passées entre
Le moment sacré, succession d’éternités
Et le temps que mon corps respire
Enfant à nu-pieds courus sur des sentiers avec des ronces
histoire d’amour, espoir ailé
enfant à naître, étouffé en déception
Puis, le repos de l’oublie
Quand la pendule sonne saccadé fil avec fil grisonnant.
Pendant la lumière,
Les heures sont entremêlées à de ciel et de la terre
Le jour le ciel s’écoule vers nous
Et la nuit soulève la terre.
C’est mon coeur, extrêmement fragile
couche épaissie, si étranger à moi,
c’est le centre des vibrations réprimées
l’équilibre entre le laid et le beau
le bruissement du celui blasphémé vêtu en glorifié
la doute de l’ignorance pour embrasser l’icône.
J’ai aligné mes heures sur une haute croix
Pour mieux voir
les ténèbres de ma lumière
Et la lumière de la nuit,
Que je caresse un instant le ciel de l’éternité
Le ventre des ténèbres
Et les yeux de la lumière.
C’est mon temps.
(Deea Domokoş, XII E)
Le messager
Vasile Morar
Dès aujourd’hui, les anges auront un autre statut,
des êtres comme nous de chair et de sang,
les ailes bien sûr porteront-ils encore
et de douces, blanches, moelleux plumes.
Nous allons les rencontrer le matin
dans la station de tramway, de métro
on mangera ensemble du salami au soja
de la margarine, du fromage, un œuf parfois.
La facture sera payée par le peuple
au gaz, à l’électricité, à la tombe,
parce que lorsqu’ils reviendront
puissent-ils avouer ce qu’ils ont vu sur la terre.
Bohème
Alexa Gavril Bâle
L’automne aux terrasses ensoleillées
dans la ville du Nord
cherchant dans le cendre
du mégot éteint
on trouva
oui, on trouva
La poésie
brûlure tombée de la cigarette du poète
(Dacian Tînc, XII H)
Cendre bleu
Vasile Muste
la nuit remue encore dans des rêves oubliés
tu ne m’attends plus que je t’ouvre
des portes d’argent comme jadis
je ne serai que de l’herbe
seras-tu ce que je ne le suis
tu vas me toucher
et je chanterai.
(Maria Georgiana Leordean, XII E)
Les souvenirs
Betty Kirchmajer-Donca
De ta voix mon amour
Ne m’es plus resté
Qu’une corde douce
Fermée en si bémol
(Bogdan Chiș, XII E)